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Russes
Historique : La Russie est une terre immense, ingrate, bordée d'un côté par la puissance relative de la Pologne, et totalement ouverte à l'autre extrémité sur des steppes à perte de vue d'où émergent régulièrement des hordes de barbares païens. Ses hivers sont cruels, tout autant que ses dirigeants, qui ont élu résidence dans la ville de Kiev. Les princes de Kiev ont résisté aux assauts des Bulgares, des Petchenègues et des Khazars, se sont convertis à la foi orthodoxe et ont banni le paganisme de leurs contrées. En vainquant ces ennemis, ils ont fait la preuve de leur compétence dans l'art de la guerre, compétence qu'ils ont ensuite mise à profit pour conquérir de nouveaux territoires. Ils ne manquent pas non plus d'habileté en matière de diplomatie : au cours du dernier siècle, les princes de Kiev ont cherché à tisser des liens de mariage avec les familles royales de Norvège, de Hongrie et même de la lointaine France. Les Russes de Kiev ont également adopté la foi orthodoxe sans trop subir les influences grecques de Byzance. La principauté est en train de changer. Les mouvements polonais et germains vers l'Est signifient que toute expansion dans cette direction sera difficile, mais pas nécessairement impossible. Les routes commerciales sont également en train de changer, mais il est encore trop tôt pour deviner si ce changement profitera à la Russie ou si elle en fera les frais. Les princes russes doivent mesurer leurs options avec soin. Il existe des opportunités d'expansion à saisir aux frontières, mais toutes ces terres ne sont pas d'égale valeur. Dans les steppes, les distances sont considérables et les villages sont rares. A l'Ouest, la Pologne, la Lituanie et la Hongrie se trouvent sur le chemin le plus court vers l'Europe centrale. Le long des côtes baltiques, les ambitions danoises devront être freinées et au Sud, il faudra tenir compte de Byzance, de la puissance de son empire, ainsi que de l'essor des Turcs, anciens nomades des steppes désormais sédentaires et civilisés. Quelle que soit la décision du prince de Russie, il ne devra jamais perdre les steppes de vue. Elles ne cessent de produire des hordes de barbares, et les terres russes sont le rempart du christianisme orthodoxe face aux barbares païens...
Historique : La Russie est un territoire qui émerge des espaces désolés et des vastes forêts des steppes, et ses frontières ne sont pas encore clairement définies. La cruauté de ses hivers n'ayant d'égale que celle de ses dirigeants, la Russie est une nation dure peuplée d'hommes durs. L'espace et les distances font de la Russie un territoire différent des royaumes de l'Ouest, tout comme la nécessité dans laquelle se trouvent les Russes de tenir aussi éloignés que possible les nomades des steppes - par de prudentes préparations militaires d'un côté, et une attitude conciliante à l'égard des khans mongols de l'autre. Tant que les khans jouissent du respect qui leur est dû, les princes de Vladimir auront les mains libres pour mener à bien leurs projets. L'Eglise orthodoxe a réussi à préserver sa nature russe, et constitue une force pour les grands princes. Ce soutien leur a permis de quitter Kiev pour Vladimir, l'ancienne ville ayant perdu son importance commerciale. Le siège du pouvoir russe est désormais installé à Vladimir, mais Moscou n'a pas dit son dernier mot, notamment si les routes commerciales continuent ainsi à évoluer. Mais la Russie n'est pas encore un royaume européen, malgré la volonté farouche de ses dirigeants qu'il en soit ainsi. La Russie est la Russie : immense, impitoyable, déserte et dangereuse. Vers l'Ouest, la Pologne, la Lituanie et la Hongrie se trouvent sur les routes les plus courtes vers l'Europe centrale. Le long de la côte de la Baltique, les ambitions danoises et teutoniques doivent également être maîtrisées. Cela reste vrai plus de 80 ans après la victoire d'Alexandre Nevsky sur les chevaliers teutoniques et leurs alliés scandinaves. Mais les avancées polonaises et germaines vers l'Est peuvent également être exploitées à l'avantage de la Russie, si ces royaumes prolongent un peu trop leur progression. Au Sud se trouve la puissance de plus en plus fragile de Byzance et celle, grandissante, du sultanat turc. Et toujours, les steppes, les territoires illimités de l'Est, où se profile un affrontement inévitable avec les Tartares. Quelle que soit la décision du prince russe, il devra tenir compte des steppes et de ses habitants qui semblent toujours surgir de nulle part. Les terres russes sont le rempart du christianisme orthodoxe contre les barbares païens...
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