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| Germains
Historique : Bien que cerné de peuples rivaux et miné par des dissensions internes, le Saint Empire romain n'est pas la puissance faiblissante qu'elle peut paraître. L'empereur règne en souverain absolu sur de vastes portions de la Germanie et au-delà, mais la nécessité dans laquelle il se trouve de maintenir les tensions et les trahisons sous contrôle limite son pouvoir. Rares sont ceux qui à l'intérieur de l'Empire se sentent liés par un devoir de loyauté vis-à-vis de cette autorité lointaine. Cela revient à dire que le gouvernement de l'Empire s'apparente à une occupation militaire. Ajoutez à cela une rivalité avec le Pape pour déterminer qui détient l'autorité suprême sur l'Empire : des empereurs ont créé des papes qui les ont ensuite excommuniés ! Si toutefois l'empereur réussit à contrôler ses provinces, son potentiel de conquête est considérable. Tout nouveau territoire qu'il acquiert renforce son pouvoir et peut, s'il est bien administré, devenir plus loyal envers l'Empire que les provinces plus anciennes de Germanie. Une offensive menée avec soin à l'Est, contre la Pologne, peut rapporter gros. Les Polonais ont des problèmes à régler sur leur propre frontière orientale et une campagne habilement orchestrée pourrait s'avérer fructueuse pour la Germanie. Une manœuvre au Sud-Est, dans les Balkans en direction de la mer Noire, est également envisageable, en repoussant ou en absorbant les petits royaumes qui s'y trouvent. Au Sud, les riches provinces de la péninsule italienne sont séduisantes notamment si l'opération permet de contrôler Rome et d'influencer la papauté, au risque de causer des remous religieux. A l'Ouest, les Français sont souvent distraits par leurs conflits avec l'Angleterre. L'Empire doit cependant éviter de guerroyer avec plusieurs adversaires à la fois. Sa position centrale permet à l'empereur de frapper dans toutes les directions, mais le rend également vulnérable à des attaques pouvant venir de n'importe quelle frontière. Enfin, aucun empereur ne doit négliger les opportunités de pouvoir que présente une croisade lorsqu'elle est appelée de ses vœux par le Pape. Qui peut deviner quels territoires seront affaiblis, et donc accessibles, au lendemain d'une telle entreprise ?
Historique : Cerné de rivaux et sujet à des dissensions internes, le Saint Empire romain semble parfois battre de l'aile et donne l'image d'un royaume dont les liens menacent de rompre à tout instant. Personne au sein de l'empire ne se sent véritablement sujet impérial - la loyauté des habitants va en premier lieu à leur principauté, duché, ville franche ou même à leur village. Le Saint Empire romain est plus un concept qu'une réalité concrète, notamment lorsqu'il est aux mains d'un leader sans envergure. Mais sous la férule d'un empereur fort et audacieux, la puissance impériale peut être terrifiante. Les rois se plient devant l'autorité de l'Empire, et dès lors que les dissensions sont contrôlées et les loyautés garanties, plus aucun objectif n'est hors d'atteinte. L'Empire peut être soudé par la volonté ou par la force, mais l'alliance des deux lui apportera plus de puissance encore. Avant toute autre considération stratégique, l'empereur doit éviter de combattre plus d'un ennemi à la fois. Sa position au centre de l'Europe lui permet de lancer des attaques dans n'importe quelle direction, et l'Empire est en mesure de se défendre contre les contre-attaques, mais un homme cerné est un homme cerné, quelle que soit sa force. La puissance impériale doit être employée contre un seul adversaire à la fois, et la diplomatie impériale doit veiller à ce que les ennemis ne puissent agir de concert. Une offensive vers l'Est contre la Pologne ou la Hongrie peut s'avérer juteuse, mais il convient de ne pas sous-estimer ces peuples belliqueux. Ces territoires bloquent l'accès à des domaines presque illimités. A l'Ouest, les Français sont occupés par leur conflit avec l'Angleterre, une rivalité séculaire qu'il pourrait être judicieux d'exploiter. Au Nord, les Danois devront être surveillés en permanence, puisqu'ils ont l'ambition de créer leur propre empire. Au Sud, les riches provinces de la péninsule italienne sont des cibles tentantes, et la dispute qui fait rage depuis des années avec le Pape quant à la nature de l'autorité papale peut nécessiter la présence d'une armée d'occupation à Rome, malgré le risque d'un retour de bâton religieux. Enfin, aucun empereur ne doit négliger les opportunités de pouvoir que représente une croisade. Les croisés n'ont peut-être rien réalisé de durable en Terre Sainte, mais qui peut prédire les profits d'une telle entreprise, si elle est dirigée par un souverain capable ?
Historique : Au cours du siècle qui vient de s'écouler, le Saint Empire romain a connu des phases successivement remarquables et médiocres. Un empereur réussit à se faire excommunier rien de moins que trois fois, fut couronné roi de Jérusalem (contre la volonté de l'Eglise), "oublia" ses promesses de partir en croisade et conclut même une alliance avec l'Egypte musulmane ! Pendant dix-neuf ans, deux empereurs ont coexisté, mais tous deux furent si insignifiants que le trône pouvait être considéré comme vide. Mais plus important encore, la dynastie Hohenstaufen a été remplacée par les Habsbourg. Les possessions et les liens familiaux des Habsbourg sont des atouts qui sont désormais synonymes de la puissance de l'empereur. La famille est experte dans l'art des mariages dynastiques : rares sont les opportunités d'expansion des territoires Habsbourg par traité ou par mariage qui restent ignorées ! Et les terres qu'ils acquièrent sont détenues et contrôlées presque systématiquement par la famille. Le Saint Empire romain n'a peut-être plus la puissance dont il jouissait autrefois, mais l'empereur Habsbourg est un grand d'Europe. Ses terres, ses richesses et ses armées font l'envie des autres monarques. Même la désapprobation de la papauté contrôlée par la France n'a pu ébranler sa position. Le manque de loyauté continue de miner l'Empire. Les principautés, duchés et villes franches défendent leurs propres intérêts, mais un empereur fort surmontera ces obstacles. Certaines régions d'Europe centrale sont encore aux mains de rebelles. Tant que les territoires intérieurs de l'Empire seront sécurisés, les opportunités de guerre et de diplomatie seront ouvertes de tous côtés. Des terres françaises, danoises, polonaises, hongroises et italiennes sont à prendre, à condition que les autres puissances puissent être neutralisées le temps de remporter la guerre. Un empereur habile ne devra pas oublier que sa puissance militaire est divisée lorsqu'il défend deux frontières à la fois, mais qu'elle est dévastatrice lorsqu'elle se concentre sur une seule cible. Tant que la diplomatie impériale anéantira les efforts d'union de ses ennemis, la puissance militaire de l'Empire pourra s'exercer de cette manière. Enfin, l'empereur serait mal avisé de négliger les opportunités d'alliances durables avec les royaumes au-delà de ses voisins immédiats. Une stratégie visant à encercler ses ennemis par le biais d'alliances ou de mariages peut être très efficace pour étendre l'influence de l'Empire des Habsbourg.
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