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Les batailles de William Wallace 1297-1305

 

Pour la liberté ! :

En 1286, Alexandre III roi d´Ecosse meurt, il ne laisse que comme plus proche descendance qu´une petite fille, Marguerite, dite la Dame de Norvège. Après avoir réglé la question du pays de Galles, Edouard Ier, le roi anglais, voit dans cet événement la possibilité d´unir une fois pour toute le trône d´Ecosse au sien de manière pacifique, car cette jeune fille est aussi sa nièce. Mais la mort prématurée de Marguerite mettra un terme à cette idée. L´Ecosse présente plusieurs prétendants à sa couronne mais Edouard obtient des nobles écossais d´agir en tant qu´arbitre dans le choix du futur roi d´Ecosse. Deux hommes se détachent : Robert de Bruce aurait dû selon la tradition l´emporter mais Edouard lui préfère John Baliol, plus anglophile.

 

Le poids de la présence anglaise en Ecosse devient toutefois très vite insupportable même pour Baliol, le candidat choisi. Une révolte de barons éclate alors. En 1296, une armée anglaise entre en Ecosse. Après la prise du château de Berwick, où se multiplient les scènes de massacres perpétrées par les soldats anglais, Edouard envoie son lieutenant, de Warrenne, à Dunbar. Il y écrase l´armée écossaise, faisant environ 10 000 morts. Fort de ce succès, Edouard va chevaucher jusqu´au fond fin de l´Ecosse. Loin de pacifier entièrement cette région, cela provoque au contraire un état de perpétuel insurrection.
Un peu plus tard, à Lanark, une garnison de soldats anglais est massacrée par un groupe d´hommes commandé par un certain William Wallace, chevalier de Elderslie. En menant une campagne de harcèlement, celui-ci parvient à bloquer toutes les levées d´impôts. John de Warrenne, nommé gardien des marches du Nord, prend la tête d´une expédition punitive. Edouard est alors en France et ne participe pas à cette opération. Comme lors de la première campagne contre les Gallois, de Warrenne sous-estime gravement les forces écossaises. Sachant que ses moyens sont insuffisants pour tenir un siège, Wallace décide de quitter le château de Dundee qu´il avait encerclé pour se porter à la rencontre de l´ennemi. Il positionne ses troupes en un point où la route croise une rivière profonde et marécageuse, aux environs de Stirling.


Le 11 septembre 1297, De Warrenne arrive par la rive sud de la rivière, et sans attendre d´être totalement déployé, fait charger ses chevaliers. Il veut ainsi prendre immédiatement position de l´autre côté du pont. Mais le terrain marécageux brise l´élan de la charge des cavaliers qui s´engluent dans la boue. Saisissant sa chance, Wallace envoie des éléments s´emparer du pont afin d´isoler les chevaliers; ainsi pris au piège, ils sont très vite massacrés. A la vision d´un tel carnage, le reste de la troupe anglaise s´enfuit. Après cette prestigieuse victoire, Wallace est fait gardien du royaume et chef des armées.


Edouard est alors obligé de prendre les choses en main. Il rassemble à York la plus grosse armée d´invasion : 2400 chevaliers, 2900 soldats, 8 comtes avec leurs contingents. Apprenant la formation d´une telle armée, Wallace décide de se retirer dans le nord du pays en pratiquant la politique de la terre brûlée. Il sait que les armées d´Edouard doivent se ravitailler sur le terrain. Dans les rangs anglais, la situation n'est pas brillante, les désertions se multiplient et la cohabitation entre hommes d´armes et archers gallois dégénère. Le combat décisif devient obligatoire pour Edouard.


Le 21 juillet 1298, ayant mal jugé la situation dans les rangs anglais, Wallace provoque l´affrontement. Il rassemble ses troupes dans la région de Falkirk. Cette fois-ci, il dispose d´une armée entraînée et bien préparée, habituée à combattre en formation serrée. Les fameux piquiers écossais constituent l´épine dorsale de l´armée. Sur quatre rangs dont le premier est à genoux, ils sont protégés par des palissades érigées en hérissons et regroupés en 4 "schiltrons". Entre chacun d´eux, Wallace place ses archers. Comme à Stirling, il positionne ses troupes derrière un terrain marécageux. Edouard a lui aussi tiré les leçons des campagnes précédentes.


Pourtant, une fois de plus, l´impétuosité de la chevalerie l´emporte sur son sens tactique. Ivres de vengeance, les nobles chargent avant que l´armée ne se déploie. La plus grande partie de la chevalerie vient s´empaler sur les piques des schiltrons écossais. Cette charge a tout de même réussi à mettre en fuite la faible cavalerie de Wallace et ses archers. Edouard comprend tout de suite l´avantage qu´il peut tirer de cette situation. Ses archers ne risquent plus ni les tirs, ni les charges adverses. Une pluie de flèche s´abat alors sur des formations écossaises si serrées que presque chaque trait fait mouche. Les positions écossaises ne sont bientôt plus qu´un amas de cadavres et une charge de cavalerie achève les derniers points de résistance. Wallace s´échappe et la rébellion continue; Edouard échoue à deux reprises, en 1300 et 1301. Mais finalement, lassés par ces guerres perpétuelles, les barons trahissent Wallace : capturé et écartelé en 1305, il devient un symbole de la résistance écossaise.
La révolte n'est pas finie car Robert de Bruce reprend le flambeau... Son chemin le mènera jusqu´à Bannockburn, mais j´en reparlerai plus tard.

Source :

Vae Victis n° 22, article de T. Baynaud.

 

Auteur : Chevalier_Kelilean