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| La bataille de Stirling 11 septembre 1297
La
bataille de ‘Stirling Bridge’
Il
existe peu de données de la vie de William Wallace et celle-ci est souvent
floue. Plusieurs aspects sur sa ville natale et sur sa famille (tels que le nom
des ses parents, ses premières années, etc.) diffèrent d’un auteur à
l’autre. Ceci est grandement dû , à la vérité , sur le fait que ses
actions héroïques sont majoritairement basées sur des suppositions et qu’à
l’époque, il a inspiré une telle peur dans l’esprit des écrivains anglais
que ceux-ci l'ont diabolisé, et par la même occasion ses buts et ses actions.
Ces informations ne sont à contrario pas très pertinentes lorsque nous
regardons l’importance du rôle qu’a joué William Wallace dans l’histoire
de l’Écosse. William Wallace est né en 1270 à Ellerslie (Eldersie aujourd’hui) en Ayrshire en Écosse. Deuxième d’une famille de trois garçons, son père était Sir Malcom Wallace, un petit propriétaire foncier d’Eldersie et d’Auchinbothie et chevalier écossais peu connu. Sa mère, Margaret de Crawford, était la fille de Sir Hugh Crawford, le Shérif de Ayr. Étant le deuxième fils de la famille, William n’a pas hérité du titre et des terres de son père. Celles-ci sont plutôt allées à Malcom, le frère aîné de William. Les premières années de William Wallace sont mal connues. Il existe peu d’informations fiables concernant cette époque et plusieurs disent qu’il passa sa jeunesse à Dunipace, tout près de Stirling, sous la férule de son oncle qui était prêtre. Wallace grandit et devînt d'une stature imposante , mesurant tout près de 6 pieds 7 pouces, tout en ayant le physique d’un géant. La taille moyenne des hommes de l’époque ne dépassait que très rarement les 5 pieds. Pendant les trois années d’insécurité qui suivirent la mort du roi Alexandre III, William Wallace développa ses capacités intellectuelles et son éducation avec l’aide de son oncle et s’aligna pour faire carrière à l’Église, une tradition pour les jeunes garçons qui n’avait pas hérité de terres, tout en démontrant ses grandes capacités pour le français et le latin. Son amour et sa passion pour la liberté peuvent en grande partie être créditées à son oncle, qui lui inculqua les vraies valeurs et l'essence même de la liberté. Les débuts
de William Wallace
En
1291, le père de William Wallace, Sir Malcom Wallace, fut tué par un chevalier
anglais nommé Fenwick car il refusait de céder à l’autorité du roi Edward
Longshanks. William Wallace prit sa vengeance sur Fenwick en mai 1296
lorsqu’il intercepta le convoi mené par ce dernier en direction du village
d’Ayr. William organisa une attaque de guérilla et ses partisans attaquèrent
alors le convoi en bordure de ‘Loudoun Hill’, tuant ainsi tous les
soldats anglais et Fenwick, vengeant la mort de son père. Cette
attaque fut le premier exploit de Wallace, qui lui rapporta plus de 200 chevaux,
des armes, des armures ainsi qu’une bonne quantité d’or et d’argent. La
forte présence d’armées anglaises au Nord de l’Écosse et la poussée du
nationalisme chez les Ecossais ont entraîné l'émergence de nouveaux chefs au
sein de ce peuple. Le jeune Wallace, fort de sa haine face à l’occupation étrangère
de son pays, s’est alors retrouvé à la tête d’un mouvement, toujours plus
grandissant, de résistance "nationale". L’un
des plus grands exploits de Wallace fut sa victoire sur les Anglais lors de la
bataille de ‘Stirling Bridge’. Presque toute l’Écosse était
retournée dans les mains des Écossais en août 1297. Seul le Nord était
encore occupé par les Anglais. Stirling était la "porte"
pour accéder au Nord de l’Écosse et la clé de cette porte était le
pont de Stirling. Par ailleurs, Wallace a réussi à bloquer toutes les levées
d'impôts ce qui est très préjudiciable à la couronne d'Angleterre. Le 10
septembre 1297, l’armée anglaise, dirigée par John de Warren (nommé
gardien des marches du Nord), rejoignait les garnisons anglaises du château de
Stirling et son constable, Sir Richard de Waldegrave, afin de livrer
bataille à Wallace et ses hommes et reprendre le contrôle du territoire écossais. John
de Waldegrave avait amassé une formidable armée, comptant plus de 1000
cavaliers lourds et 50 000 hommes de pied (les chiffres sont à prendre avec précaution
bien entendu). Cette armée était la plus réputée en Europe pour sa grande
expérience au combat, ses soldats, connus pour être les meilleurs de l’époque
et elle n’avait jamais connu la défaite pendant les chevauchées en Ecosse.
L’armée de Wallace, qui s’était ralliée avec Sir Andrew de Moray, était
composée tout au plus de 16 000 soldats, incluant 150 cavaliers armés (même
remarque sur ces chiffres). Ces soldats étaient pauvrement armés et ne détenaient
aucune expérience ou formation de combat, et ils étaient dépassés en nombre
par 3 contre 1. Les Ecossais avaient par contre l'envie de se battre et la
motivation compensait le manque d’expérience au combat. Les Ecossais,
principalement poussés par leur sens du patriotisme, étaient prêts à se
battre et à mourir plutôt que de supporter la tyrannie de l’occupation
anglaise sur leur propre territoire. William
Wallace avait décidé d'abandonner le siège du château de Dundee qu'il avait
entamé, sachant qu'il ne pourrait à la fois soutenir ce siège et la future
bataille ; il se positionna sur la rive opposée du château de Stirling,
occupant ainsi le plateau élevé par rapport à la plaine, sur les pentes des
collines d’Ochil. Ceci forçait les Anglais à venir grimper les collines pour
le déloger. John de Warren était alors obligé de traverser la rivière en
empruntant le pont de Stirling. Ce pont en bois était par contre étroit et
limitait la traversée des cavaliers lourds à deux de front, côte à côte.
Les Anglais n’auraient aucun espoir de repli rapide en cas d’attaque sur ce
pont. La terre sur les rives de la rivière était réduite à l'état de marécage,
beaucoup trop molle pour que les soldats ou les cavaliers ne puissent traverser.
Le 11
septembre, de Warenne arrive par la rive sud de la rivière et sans attendre d'être
entièrement déployé, il fait charger ses chevaliers. Il veut de cette manière
s'assurer une position de l'autre côté du pont. Mais le terrain marécageux
brise l'élan de la charge de cavalerie lourde qui s'enfonce dans la
boue.Wallace donne le signal de l'attaque à son armée et les rebelles chargent
en grand nombre, levant et brandissant leurs lances et épées vers le ciel,
hurlant comme des déchaînés. Les lances en avant, ils foncent directement sur
les soldats traversant le pont. Les soldats anglais sont pris au piège : ils se
font transpercer par les Ecossais, ne peuvent plus avancer mais sont par contre
poussés vers l’avant par les autres troupes anglaises situées derrière eux.
Ceux qui sautent par dessus le pont se noyent sous le poids de leur armure ou
sont achevés par les lances des rebelles écossais. Plusieurs soldats et
beaucoup d’archers anglais sont piétinés et tués par les sabots des
chevaliers qui traversent le pont pour livrer bataille aux rebelles. La
bataille dure un peu plus d’une heure et les rebelles écossais massacrent
leurs adversaires, sans pitié. En un seul engagement, les hommes de Wallace ont
anéanti la plupart des chevaliers lourds et 5 000 soldats de pied, incluant
plus de 300 archers gallois. Cette victoire démontra clairement qu’une armée
de simple paysans, avec un minimum de discipline et le courage de se battre et
de mourir pour son pays, était capable de détruire le mythe de
l’invincibilité anglaise. Pour William Wallace, cette victoire prouva une
fois de plus qu’il n’était pas seulement un chef et un guerrier
charismatique , mais que ses capacités et ses tactiques de guerre étaient
toutes aussi fortes. Le château de Stirling tomba alors entre les mains de
Wallace et l’Écosse était presque entièrement libérée des forces
anglaises. Auteur : Chevalier_Kelilean
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