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Livre d'or
| | La
bataille d'Ayn Jalut 3 septembre 1260

Contexte historique
:
Après
sa conquête de la Syrie, Hülegü, général et souverain mongol d´Iran,
fondateur de la dynastie ilkhan de Perse se retire en raison des menaces que
font peser les rivalités entre ses frères Qubilai Khan et son cadet Arigh-Boge.
IL ne laisse que de faibles effectifs en garnison en Syrie. Le sultan mamelouk d´Egypte,
Quttuz, dont la Syrie était l´une des provinces, mobilise alors son armée
pour reconquérir le terrain perdu. Le gouverneur mongol de la région, Kitbouga,
réagit en convoquant ses propres troupes, bientôt rejointes par leurs alliés
arméniens et géorgiens.
Les mamelouks ont rejoint le voisinage de St-Jean-d´Acre, où les chrétiens
leur fournissent des vivres en vertu d´un accord de trêve. Kitbouga, quittant
Damas, franchit le Jourdain et s´avance d´une dizaine de km dans la plaine d´Esdraëlon,
entre les montagnes de Gilboa et les collines de Galilée, près du village
d´Ayn
Jalut (la source de Goliath). C´est là que l´avant-garde mamelouke, commandée
par Baïbars, surprend l´armée mongole dans la matinée du 3 septembre 1260.

La
bataille d'Ayn Jalut, entre mamelouks et mongols, en 1260 :
Au
premier assaut, les mamelouks s´enfuient, attirant les Mongols derrière eux. C´est
un piège : l´armée mamelouk (25 à 30 000 hommes) les attend dans la vallée.
Les hauteurs sont occupées par des unités d´infanterie recrutées localement.
Lorsque Kitbouga, trop confiant, se rend compte du traquenard, il stoppe la
poursuite et fait manoeuvrer le gros de ses troupes. Tandis que ses premiers
rangs, des troupes de choc, s´enfoncent dans l´avant-garde mamelouke, ses
cavaliers légers opèrent un mouvement tournant vers les collines de Galilée
pour attaquer l´aile gauche.
L´avant-garde mamelouke est taillée en pièces mais Baïbars parvient à décrocher.
Durant une bonne partie de la matinée, la bataille est confuse : le sultan
Quttuz tente de reformer son aile gauche en y transférant des hommes de l´aile
droite et en lançant de violents assauts.
Galvanisés par les appels du sultan à la foi, les mamelouks réussissent à
affronter efficacement l´armée mongole. Otant son casque, le sultan invoque
Allah et monte en première ligne avec sa garde personnelle.
De même Kitbouga tente par tous les moyens de rétablir une situation qui
tourne peu à peu en sa défaveur. Il est alors tué dans la mêlée, mais
est-il mort au combat ou capturé puis exécuté ? Leur général mort, les
Mongols se replient, poursuivis par les Mamelouks.
Sans doute sous l´impulsion de Baïdars (un autre chef mongol), un second
combat à lieu à Beisans, mais il est indécis et les Mongols repassent le
Jourdain, poursuivis par l´infanterie.
Les Mamelouks ont sauvé l´Egypte des Mongols, ceux-ci se replient en Perse.
Ils ne reviendront pas avant une vingtaine d´années.
Source :
Vae Victis n° 23,
article de L. Quisefit; à retrouver dans l´Art de la guerre n°8.
Auteur :
Chevalier_Kelilean
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